MĂȘme quand il fait gris les oiseaux sont de sortie !

Sur le chemin qui mĂšne au portail nous sommes escortĂ©s par le cri plaintif du rĂąle d’eau : bonne entrĂ©e en matiĂšre avec ce magnifique habitant des roseliĂšres qui restera, comme bien des fois, invisible, son observation restant trĂšs rare.

DĂšs l’entrĂ©e sur le site le silence assourdissant et inhabituel nous rappelle que la migration a dĂ©jĂ  commencĂ© pour certains hĂŽtes des Ă©tangs. En effet la colonie de mouettes rieuses, d’habitude si prĂ©sentes et tellement bruyantes, a dĂ©jĂ  disparu.

Deux sternes font d’incessants va-et-vient au-dessus du plan d’eau ; les foulques naviguent et se poursuivent bruyamment et les grĂšbes huppĂ©s adultes et juvĂ©niles (reconnaissables a leurs tĂȘtes zĂ©brĂ©es grises et blanches) pĂȘchent en toute quiĂ©tude. Un petit habitant en profite pour tromper notre vigilance que nous observons bientĂŽt. Quelques chevaliers guignettes trĂšs agitĂ©s qui volent d’Ăźlots en plages de sable. Au moins quatre individus de cette espĂšce de limicoles seront vus ce matin-lĂ . Quelques vols de hĂ©rons plus tard nous contournons l’Ă©tang par la droite pour nous rendre au fond du site.

Une fois postés nous verrons une armada de foulques, une aigrette garzette en pleine chasse, quelques fuligules milouins, grands cormorans, cygnes tuberculés, hérons cendrés et une meute de bernaches du Canada. Mais au grand dam de tous, point de blongios nain, qui, malgré sa présence avérée, ne daignera pas pointer le bout de son bec. 

Pour la suite du programme direction l’observatoire. AprĂšs quelques digressions botaniques de l’incorrigible Sarah J nous sommes accueillis par une bergeronnette grise qui trĂŽne sur le toit de l’observatoire. Cette derniĂšre doit avoir une nichĂ©e Ă  nourrir dans le quartier car son bec dĂ©borde d’insectes fraĂźchement chassĂ©s..

Notre entrĂ©e fait dĂ©coller un hĂ©ron cendrĂ© puis, une fois notre prĂ©sence acceptĂ©e, tout redevient calme. Deux aigrettes garzettes, quelques vanneaux huppĂ©s trainent devant nous quand un cygne gonflĂ© Ă   bloc dĂ©cide de faire respecter son territoire en chassant une vingtaine de bernaches du Canada qui barbotent dans les eaux calmes. Il finira par venir Ă   bout de ces importunes aprĂšs d’Ăąpres prises de becs et elles se retrouveront repoussĂ©es, une Ă  une, sur la bande de sable qui sĂ©pare l’Ă©tang en deux.

C’est lĂ  que le faucon hobereau apparait. Plus petit faucon, au vol rapide et saccadĂ©, qui lui permet de chasser les libellules, ce dernier vient se poser devant nous dans les arbres morts et se laissera observer durant de longues minutes. Profitant de notre attention portĂ©e sur le faucon, le trĂšs vif martin-pĂȘcheur en profite pour essayer de passer inaperçu. Mais avec ses couleurs chatoyantes il est repĂ©rĂ© rapidement par une observatrice avertie…

Il est dĂ©jĂ  midi. Petits et grands n’ont, une fois de plus, pas vu le temps passer tant ce site regorge de centres d’intĂ©rĂȘts. Nous repartons tous ravis et impatients de nouvelles observations.

Bertrand Bonnet

Article rédigé suite à la sortie nature du dimanche 26 juillet 2015 sur le site du Grand Voyeux

 

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Faucon hobereau – 26/07/2015 – RĂ©serve du Grand Voyeux © Bertrand Bonnet

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Martin pĂȘcheur – 26/07/2015 – RĂ©serve du Grand Voyeux © Bertrand Bonnet

 

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